En langue basa’a le terme, « libénde » évoque la condition d’un
être, d’une créature opprimé, vivant sous une autorité tyrannique
Dans une colonie de chimpanzés, vit
un chimpanzé dont la condition envers les autres membres de la colonie est des
plus douloureuses.
Les Basa’a avaient observé que c’est
à cette espèce d’esclave que revenait la lourde charge de transporter, quelle
que soit la distance ou le poids, toutes les provisions de la troupe, (canne à
sucre, fruits…).
Au moment de prendre leur repas
notre pauvre animal se doit de rester à l’écart attendant que tous les autres
membres de condition supérieure à la sienne finissent de dîner tout
tranquillement. Très souvent il ne restait rien pour notre pauvre ami.
Avant de s’éloigner ou quand il
fallait rassembler la troupe, c’est le « libénde » qui devait servir
de tam-tam. Pendant longtemps des hommes ont cru que le bruit émis par les
chimpanzés, un bruit de tapement, émanait du battement de leurs poitrines.
Que non !
C’est leur confrère de basse
condition qui les servait de tam-tam, parfois juste pour le punir.
Et les basa’a appellent cet
esclave d’un autre genre parmi les chimpanzés :
LIBENDE LI N’YIE (L’ESCLAVE,
OU L’OPPRIME PARMI LES CHIMPANZÉS)