jeudi 18 mai 2017

LE CÉRÉMONIAL DU MARIAGE TRADITIONNEL CHEZ LES BASA'A

 NDJALE LIBII


 (photo cérémonies traditionnelles du mariage SM ONLA YEBGA le 21/12/1988)

Dans la société traditionnelle Basa’a, pour donner leur fille en mariage, la famille organisait un cérémonial traditionnel qui consistait à purifier la jeune mariée, à unir le jeune couple par leur bénédictions dans le mariage,
Cette cérémonie se déroulait en trois étapes :
1- Les jeunes mariés prenaient place (assis à même le sol), au milieu de toute la famille réunie, et tous les membres de la famille prenaient la parole devant eux
- Le plus âgé de la famille (mañ u litén), prenant la parole en premier, invoquait les ancêtres et exhortait leurs esprits à parrainer et patronner les cérémonies. Ensuite, il enjoignait tous les membres de la famille à unir leurs volontés et surtout à dévoiler le moindre secret ou la plus petite raison qui aurait amené l’un d’entre eux à se fâcher contre leur fille.
Il était entendu que, quiconque viendrait à garder secret, un fait susceptible de nuire à l’épanouissement de la jeune femme dans sa vie de mère de famille, aura à subir le courroux des ancêtres.
- Ensuite le père biologique de la jeune fille devait déclarer solennellement donner sa fille en mariage
- Enfin tour à tour, chacun des membres de la famille, (homme ou femme) défilait devant le couple, déclarant solennellement n’avoir aucune moindre raison d’être fâché contre la jeune fille ou pardonnant une éventuelle incartade que celle-ci aurais commise.
2- A l’aide d’une noix de Kola, le chef de famille consultait les ancêtres pour s’assurer que la cérémonie du rituel a été un succès
3- Après s’être assuré de la réussite de la cérémonie, il aidait la jeune femme à s’élever, et l’après l’avoir bénie, il prenait sa main droite, il confiait alors solennellement la garde et la responsabilité de sa fille au plus âgé de la belle-famille. (Par ce geste solennel, le père de famille indiquait à sa fille que, si, éventuellement, survenait quelque problème dans le couple, c’est à ce monsieur (le chef de famille du marié) qu’elle (la jeune femme), devrait d’abord s’adresser, car celui-ci devenait de ce fait, son père dans sa nouvelle famille)
Dès lors, la jeune femme devenait coutumièrement membre de l’autre famille, ne gardant que les liens de sang avec sa famille biologique. Le cortège nuptial s’ébranlait alors, dans un concert des chants des cris de joie.
IL EST A NOTER QUE, DANS LA COUTUME BASA’A :
a. Le rituel traditionnel du mariage, ne pouvait pas se tenir avant le coucher des coqs (18 heures)
b. après le cérémonial traditionnel été achevé, le cortège nuptial s’ébranlait vers le village de la belle famille ; les jeunes mariés se devaient alors de marcher sans se retourner, jusqu’à ce que le cortège ait traversé un cours d’eau.

1 commentaire:

  1. Donc le rituel en question se faisait la nuit? Qu en est il de la dote svp? De quoi est elle constitué essentiellement ? Qui la compose? A qui la remet on? Comment la belle famille la présente t elle?

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