NOUS NOUS ACHEMINONS VERS LA PERTE DE LA LANGUE BASSA PAR
IMPOSITION DE LA LANGUE DU COLONISATEUR : LE FRANÇAIS
De plus en plus dans le nouveau style du parler de la langue
Bassa, l’on utilise couramment les
expressions : "kègla lam", "kel lam", "kôkôa lam", pour dire bonne matinée,
bonjour, bonsoir.
Il faut tout d’abord rappeler que ces expressions sont d’usage
nouveau dans la langue Bassa. Il faut situer leur apparition autour des années soixante-dix :
après l'indépendance du Cameroun.
Remarquons que de plus en plus des mots ou des expressions de
ce genre, qui ont cours de nos jours dans nos langues maternelles ne sont que
des piètres tentatives de traduction ou d’adaptation de la langue française
dans la langue maternelle. Ce qui a pour conséquence d'occulter de plus en plus l’originalité de nos
langues. Ce phénomène ahurissant découle de la perte de la langue maternelle
à cause de l'imposition de la langue du colonisateur.
Nous perdons l’originalité de nos
langues et avec elle l’originalité de nos cultures.
LES BASSA DISENT :
Sans être un spécialiste des langues, je suppose que « le
bonjour » de la langue française n’est qu’un souhait ; au fait, nous souhaitons
à notre interlocuteur de pouvoir passer une bonne journée ou que la journée lui
soit bonne.
Par contre le « mè yéga » de la langue Bassa se
situe à la fin de l’action, à l’aval ; pour le Bassa « mè yéga »
exprime notre satisfaction de nous retrouver avec notre interlocuteur, une
façon de dire, merci de nous être revus, de nous être rencontrés ; une
façon de rendre grâce, d’exprimer la reconnaissance, la satisfaction…
Vues sous cet angle, les expressions en mode de nos jours :
kèl lam, Kôkôa lam sortent du cadre
dialectal de la langue bassa et expriment autre chose que le mè yéga.
Par ailleurs, si mè yéga venait à disparaître ce serait une
partie de notre richesse linguistique que nous aurons perdue.
ENSEMBLE, DISONS : « ME YEGA A »
Merci pour la langue bassa
RépondreSupprimerC'est intéressant comme réflexion. La langue basa'a mérite d'être parlée de façon originaire.
RépondreSupprimerSeulement,on ne saurait négliger l'utilité de la "mise à jour" de notre langue, car une langue qui n'évolue pas, ne se "cogne" pas avec les autres langues est susceptible de mourir.Cela a été le cas avec le latin et le grec. Si une langue est exclue des influences des autres langues, elle risque de s'éteindre davantage. À mon humble avis, c'est en se redynamisant qu'elle pourra s'employer davantage et donc acquérir une meilleure visibilité comme il en est de l'anglais.
C'est intéressant comme réflexion. La langue basa'a mérite d'être parlée de façon originaire.
RépondreSupprimerSeulement,on ne saurait négliger l'utilité de la "mise à jour" de notre langue, car une langue qui n'évolue pas, ne se "cogne" pas avec les autres langues est susceptible de mourir.Cela a été le cas avec le latin et le grec. Si une langue est exclue des influences des autres langues, elle risque de s'éteindre davantage. À mon humble avis, c'est en se redynamisant qu'elle pourra s'employer davantage et donc acquérir une meilleure visibilité comme il en est de l'anglais.
Je suis très content de vous lire monsieur Donatien Ongla Yebga. Je suis un enseignant de langues et cultures nationales.
RépondreSupprimerMerci pour les encouragements
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