dimanche 5 mars 2017

LES HISTOIRES DES ENFANTS LES PLUS INSUPPORTABLES DU PEUPLE BASA’A



















LIMBAÑ LI ÑO
OU L’HISTOIRE DU GARÇON QUI SURPREND SA MAMAN EN FLAGRANT DÉLIT ADULTÈRE

C’est une jeune veuve qui pour habitude de recevoir son amant au milieu de la nuit, à l’heure où tous ses enfants étaient endormis. Malheureusement, pour cette nuit, LIMBAÑ LI ÑO, l’un des jeunes garçons, âgé d’environ six ans, n’était vraiment pas endormi. Ce dernier venait de capter un léger bruissement, en provenance de la couchette d’à côté, sur laquelle sa maman était couchée. Le gamin, inquiet, s’empare de la lampe tempête, donne un peu plus d’éclat à la lumière, et découvre un individu affalé sur le ventre de sa maman.
Et le petit garçon encore saisi d’étonnement de s’exclamer en langue Basa’a :  

« Balè mè bédés bé mè lambe i bèt i u bèdeg, u boñog laa ni mama ? »

TRADUCTION

"Et si je n’avais pas  ravivé la lumière de la lampe, dites monsieur, qu’auriez-vous fait en montant sur le ventre de ma maman ?"

PUBA I KÔN
OU L’HISTOIRE D’UN JEUNE GARÇON EXASPERE PAR LA PRESENCE PERMANENTE D’UN IRRESPONSABLE AUX COTES DE SA MAMAN


C’est un jeune garçon, pas content de manger le plat de riz blanc, sans aucune sauce que leur maman avait l’habitude de leur servir faute de mieux, qui se rend dans la chambre de sa maman, justement décidé à lui signifier son mécontentement.
Quand il entrouvre la porte de la chambre maternelle, il surprend un inconnu qui caressait amoureusement le dos de sa mère. Le jeune homme très en colère déclara à l’intention de l’intrus,

"Hè lisingii mama mbus bé, somb bés lingônga di djè ni kôn".

TRADUCTION
Au lieu de rester là à caresser le dos de ma maman, achète-nous plutôt une boîte de conserve, qui puisse nous servir de complément, à notre riz blanc.

PADA I SEL

OU L'HISTOIRE D'UN GAMIN QUI TRAHIT LE SECRET DE SA MÈRE


C’est une dame qui recevait un ami en absence de son mari, quand celui-ci, de retour plus tôt que prévu, frappe à la porte. La dame, surprise et prise de panique, cache son amoureux, dans un coin de la maison, le couvre d’un vieux panier avant d’aller ouvrir la porte au propriétaire de tous les biens et des lieux.
Cependant, NGAG I ÑO, un garnement âgé d’environ six ans a vu toutes les manigances de sa mère.
Le père éreinté  prend place sur son vieux fauteuil en bambous.
Sur ses genoux, son plus jeune garçon : NGAG I ÑO.
Le vieux monsieur, comme d’habitudes, conte toutes les péripéties de son voyage à sa chère et tendre moitié.
Mais l’insupportable garnement, comme un disque rayé, ne cessait de répéter :

"Mè mè yig,
Mama a yig
Pada sèl i yig,
Pua a yi bé to djam."

Traduction :
Ma maman, le vieux panier et moi sommes au courant, seul mon père l’ignore.


Le pauvre homme, suite à l’insistant discours de son fils, finit par prendre conscience, par réaliser le sens de son discours, se précipite sous le vieux panier et découvre le pot aux roses 

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