LE BASA’A CROIENT AU JUGEMENT DERNIER APRES LA MORT.
TOUTEFOIS NE CROIENT PAS AU PARADIS
(photo; image du paradis d'après une idée de la bible)
VOICI LE TÉMOIGNAGE D’UNE MORTE RESSUSCITÉE
Cette histoire vécue, se déroule après les indépendances du
Cameroun
NGO MBONE Brigitte épouse de feu SIMB MINKENG du Village de
TOMBI, dans l’arrondissement de Bôt Makak à quelque 80 km à l’Ouest de Yaoundé,
capitale du Cameroun.
Un matin, sans être malade, maman Brigitte passe de vie à
trépas. Une mort qui surprend tout le monde ; d’autant plus que dans cette
famille, l’on déplorait de nombreuses morts inexpliquées, toutes surprenantes
les unes aux autres.
Aux cris des enfants et des voisins, tout le village accoure
ainsi que les populations des villages environnants.
On organise le deuil, on creuse la tombe on se prépare à
l’enterrement. Tout le décor est planté.
Le lendemain de la mort surprise de maman Brigitte. Les
femmes qui entourent généralement la dépouille chez les Basa’a, observent un frémissement
du pied gauche de la morte.
Les femmes regardent attentivement. Rien pendant un temps.
Mais l’une d’elle a eu la sagesse d’alerter le mari SIMB MINKENG. Pendant un
certain temps, rien ne se passe ; les femmes commencent à croire qu’elles s’étaient
trompées.
Mais non, Brigitte Ngo Mbone plie un pied, puis un autre,
femmes et hommes, tout le monde se bouscule, s’enfuit, sauf le mari qui part
même aider son épouse à se soulever.
Mais, elle ne parle pas, et semble être perdue.
On la transporte à BILANGUE, dans la Sanaga Maritime, chez
un guérisseur, qui, après quelque temps, celle qu’il y a seulement quelques
heures était considérée comme morte, se met à raconter son histoire.
« Tout a commencé comme dans un rêve ; je me suis trouvée
dans un vaste village, très propre et bien organisé. Je ne savais, ni comment,
ni pourquoi je me retrouvais là, ni où aller.
J’étais là à me poser des questions, quand surgit mon beau
père de nulle part (le père de son mari qu’il y a quelque temps de cela était
brusquement mort de manière inexpliquée).
Mon beau père sans me laisser le choix, m’a brutalement
conduite derrière un bananier, et ma cachée sous les feuilles mortes de
bananier, en me recommandant de ne pas me montrer et surtout, d’écouter
attentivement.
A peine je m’étais réfugiée sous les feuilles de bananier
que la cours s’est remplie de monde.
Je reconnaissais toutes les personnes présentes. Toutes
mortes certes mais du village de Tombi.
Les populations étaient à peine installées, quand est arrivé
le chef du village, YANA NOUGA qui était aussi chef là-bas.
C’est mon beau père qui a pris la parole en s’adressant au
chef et aux populations.
« Chef Je vous ai prié de faire venir les gens de cette
famille Lôg Mboui afin que je les pose les questions suivantes :