Demandez à une fillette du cours moyen de vous donnez le noms des quatre saisons dans une année. elle vous les citera haut la main. On alors l’impression que le Blanc nous a apporté le savoir.
ET POURTANT,
les Basa'a maîtrisaient les saisons des pluies (et même toutes les saisons), qui leurs permettaient d'organiser leurs agendas. les basa'a savaient, avant l'arrivée des Blancs, précisément à quelle période de l'année démarrer telle ou telle activité, sans calendrier, seulement en se repérant sur le temps qu'il faisait, aux saisons.
VOICI LES DIFFÉRENTS NOMS DES PLUIES EN LANGUE BASA'A
1.
MI-JANVIER = NSAS MATJEL MA KEMBEL (Pendant les
fêtes de fin d’année, chaque famille abattait un animal pour célébrer l’événement ;
les premières pluies de janvier étaient supposées laver le sang versé par ces
bêtes)
2.
EN JUIN = HILONDE OU HIYÔN (fine pluie
intervenant généralement au mois de juin
3.
EN SEPTEMBRE = DIPOS (pluie, accompagnée de
tonnerre, interminable et intermittente, avec des périodes de répit pouvant
atteindre les 10 minutes), c’est la période des champignons appelés
« TJU », très prisés dans nos cuisines. Les Basa’a pensent que c’est
le grondement du tonnerre qui favorise leur poussée. d'où le nom de « sôñ dipos »
4.
EN OCTOBRE = BIÔÔM (en Basa’a öm veut dire faire
le bruit du genre d’un moteur de voiture ;
ÔÔM est une courte pluie d’une rare intensité qui dure à peine 15 minutes, qui
commence et s’arrête brusquement, et vous laisse la sensation d’un ronflement
de moteur, quand on est à proximité d’une forêt), d’où le nom attribué au mois
d’octobre en langue : « sôñ biôôm »
5.
DJOMOL LI ǸAMB, se dit d’une pluie très fine
tombant en gouttelettes pendant une assez longtemps, goutelettes qui font
penser aux chamailleries d’un harem, d’où l’appellation. (Querelle des épouses
d’un harem)
6.
NǸUMB NOB : se dit d’une pluie qui
intervient très tôt le matin, entre 06 heures et 08 heures, qui généralement ne
laisse pas la possibilité aux gens de vaquer à leurs occupations. c'est pourtant une petite pluie qui rapprochait alors les membres d'une famille, les voisins, qui, n'ayant rien à faire, se retrouvaient, se réchauffaient au coin du feu à discuter de mille et une chose en attendant que la puie s'arrête.
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