mardi 28 mars 2017

COMMENT GUÉRISSAIT-ON LE HOQUET CHEZ LES BASA’A?

En parcourant par hasard une revue de santé je suis tombé sur un article qui parlait du hoquet et j’ai réalisé d’après les explications scientifiques que la société ancestrale Basa’a, n’en était pas si éloignée
Voici ce que me disait la mère de ma mère à chaque fois que j’avais le hoquet :
- CAUSES : manque d’air
- Traitement : avaler 09 gorgées d’eau en prenant soin de les compter de 1 à 9 et à la neuvième gorgée prononcer la formule rituelle consacrée:
 « bôô hi lèlèg likaṅ »

« Le chiffre 9 est à la base de toute la science »
- Chez les Basa'a quand un malade avait un hoquet récalcitrant, ceci était un mauvais présage et le hoquet recevait un autre traitement plus approprié.

Ce n’est pas très génial me diriez-vous ? Mais même la science moderne n’a pas fait mieux quant aux causes et qu'à la thérapie de mal.


LE NIVEAU scientifique de nos ancêtres était très développé au point que seule l’absence des écrits de leur part ainsi que le désintérêt affichés par les générations de leurs descendances nous empêchent d’apprécier à sa juste valeur
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dimanche 5 mars 2017

NGO NLAMAL MANDENG: LA FEMME QUI VOULAIT DEVENIR MBOMBOG






CHEZ LES BASA'A LE TITRE DE MBOMBOG EST EXCLUSIVEMENT MASCULIN 



Cette histoire s’est déroulée il y a un peu plus d’un siècle. Malheureusement notre histoire est mal connue de nous. NGO NLAMAL MANDENG est sans aucun doute, la pionnière, parmi des femmes Basa’a, à revendiquer les droits de la femme, ou tout au moins, celle qui pour la toute première fois, s’est soulevée contre les injustices, la toute-puissance, la suprématie de l’homme sur la femme. NGO NLAMAL MANDENG était une femme de caractère, dotée d’un charisme inné, presque masculin. Elle était financièrement et matériellement puissante et estimait dans ces conditions pouvoir se rivaliser avec n’importe quel homme ; parce que d »après elle, outre ce qui pend entre ses jambes l’homme n’avait rien de plus qu’elle. D’ailleurs, comme certains de ses cousins, ce sont bien les hommes qui avaient quitté pères et mères pour venir s’unir à elle… Rien de différent entre elle et ces animaux à… C’est ainsi qu’il lui vint l’idée de se faire consacrer MBombog ;  Elle mit tout en œuvre et organisa une somptueuse fête. Le jour de la consécration arriva. Les populations se réunirent ; les patriarches allèrent en conclave. D’autres proposèrent lui donner le mbog à ses risques et périls. Nombreux, les plus conservateurs se demandaient ce qu’ils pouvaient bien faire dans cette galère. Après de longues tergiversations ils trouvèrent un terrain d’entente : « cette effrontée de Ngo NLAMAL MANDENG qui se croyait tout permis, qui au lieu de s’occuper de faire la cuisine et faire des enfants, osait penser être Mbombog, quel sacrilège ! Dans quel monde ? Eh bien elle ne le sera jamais. Mais ce sera à elle de tirer ses propres conclusions : il lui sera demandé de réunir : Un chien avec les cornes Un coq albinos… NGO NLAMAL MANDENG ? MALGRE SA PUISSANCE NE REUSSIT JAMAIS A REUNIR TOUT CECI.  Et jusqu’à ce jour, aucune autre femme n’a plus jamais cherché à se faire consacrer MBOMBOG. Au fait, jusque-là, parce que bientôt, sans aucun doute, on finira par compter les Mbombog femmes parmi nous ; car aujourd’hui, nos Mbombog sont prêts à tout,  POUR QUELQUES BILLETS

LES HISTOIRES DES ENFANTS LES PLUS INSUPPORTABLES DU PEUPLE BASA’A



















LIMBAÑ LI ÑO
OU L’HISTOIRE DU GARÇON QUI SURPREND SA MAMAN EN FLAGRANT DÉLIT ADULTÈRE

C’est une jeune veuve qui pour habitude de recevoir son amant au milieu de la nuit, à l’heure où tous ses enfants étaient endormis. Malheureusement, pour cette nuit, LIMBAÑ LI ÑO, l’un des jeunes garçons, âgé d’environ six ans, n’était vraiment pas endormi. Ce dernier venait de capter un léger bruissement, en provenance de la couchette d’à côté, sur laquelle sa maman était couchée. Le gamin, inquiet, s’empare de la lampe tempête, donne un peu plus d’éclat à la lumière, et découvre un individu affalé sur le ventre de sa maman.
Et le petit garçon encore saisi d’étonnement de s’exclamer en langue Basa’a :  

« Balè mè bédés bé mè lambe i bèt i u bèdeg, u boñog laa ni mama ? »

TRADUCTION

"Et si je n’avais pas  ravivé la lumière de la lampe, dites monsieur, qu’auriez-vous fait en montant sur le ventre de ma maman ?"

PUBA I KÔN
OU L’HISTOIRE D’UN JEUNE GARÇON EXASPERE PAR LA PRESENCE PERMANENTE D’UN IRRESPONSABLE AUX COTES DE SA MAMAN


C’est un jeune garçon, pas content de manger le plat de riz blanc, sans aucune sauce que leur maman avait l’habitude de leur servir faute de mieux, qui se rend dans la chambre de sa maman, justement décidé à lui signifier son mécontentement.
Quand il entrouvre la porte de la chambre maternelle, il surprend un inconnu qui caressait amoureusement le dos de sa mère. Le jeune homme très en colère déclara à l’intention de l’intrus,

"Hè lisingii mama mbus bé, somb bés lingônga di djè ni kôn".

TRADUCTION
Au lieu de rester là à caresser le dos de ma maman, achète-nous plutôt une boîte de conserve, qui puisse nous servir de complément, à notre riz blanc.

PADA I SEL

OU L'HISTOIRE D'UN GAMIN QUI TRAHIT LE SECRET DE SA MÈRE


C’est une dame qui recevait un ami en absence de son mari, quand celui-ci, de retour plus tôt que prévu, frappe à la porte. La dame, surprise et prise de panique, cache son amoureux, dans un coin de la maison, le couvre d’un vieux panier avant d’aller ouvrir la porte au propriétaire de tous les biens et des lieux.
Cependant, NGAG I ÑO, un garnement âgé d’environ six ans a vu toutes les manigances de sa mère.
Le père éreinté  prend place sur son vieux fauteuil en bambous.
Sur ses genoux, son plus jeune garçon : NGAG I ÑO.
Le vieux monsieur, comme d’habitudes, conte toutes les péripéties de son voyage à sa chère et tendre moitié.
Mais l’insupportable garnement, comme un disque rayé, ne cessait de répéter :

"Mè mè yig,
Mama a yig
Pada sèl i yig,
Pua a yi bé to djam."

Traduction :
Ma maman, le vieux panier et moi sommes au courant, seul mon père l’ignore.


Le pauvre homme, suite à l’insistant discours de son fils, finit par prendre conscience, par réaliser le sens de son discours, se précipite sous le vieux panier et découvre le pot aux roses 

jeudi 2 mars 2017

LE PROFESSEUR JOSEPH MBOUI M'A DIT



NOTRE ENTRETIEN SE DÉROULAIT PRESQUE TOUJOURS EN LANGUE BASA'A. IL EST DONC POSSIBLE QUE J'AIE MAL TRANSCRIT CERTAINES DES PROPOS DE CET ILLUSTRE PERSONNAGE.