mercredi 8 février 2017

DERRIÈRE LE BONHEUR Ou l’histoire d’une fille qui épouse deux frères (Authentique)

KALLA, benjamin d’une famille humble dans un petit village Basa'a (une tribu du sud du Cameroun, prend une jeune fille Eton (autre tribu du Sud du Cameroun) pour épouse et la ramène au village, comme la plus part des mariages de nos jours, sans consentement des parents, ni dot, sans acte de mariage. Mais, de nos jours, un mariage est un mariage, dès lors que la fille prend ses affaires et s’installe chez vous. Aucune loi ne l’interdit.
Mais ne voilà-t-il pas que deux jours seulement après son arrivée, la jeune fille reprend ses cliques et ses claques et va s’installer dans la chambre d’un autre garçon, BISE, qui n’était personne d’autre, que le grand frère de KALLA.
Et moi,  pauvre diable en ma qualité de chef de village, je suis appelé à démêler cette sordide histoire d’un grand frère qui détourne la fiancée de son frérot. Pour faire l’intéressant, je mets mon costume élimé de chef de village et décide de n’écouter ni l’heureux grand frère, ni le malheureux petit frère. Mais d’écouter la fille Eton, cette faiseuse de rois, donneuse de bonheur ou de malheur.
La fille arrive, je fixe sur elle mon regard le plus noir. Et je lui fais mon sermon de mauvais jours, histoire de lui faire peur. La jeune fille écoute mon « blablatage » et à la fin, s’adresse à moi avec un calme déconcertant, au regard de mon inutile grand bavardage :
« À NKUKUMA (chef), me dit-elle, je ne suis pas venue dans ce village pour provoquer la guerre entre ces deux frères. Je suis venue ici parce que ce monsieur là-bas (KALLA) m’a dit de venir en mariage. Et moi je suis venue. Le jour où j’arrive ici, on m’accueille bien on m’installe, la nuit tombée ; j’informe mon mari que je me sentais fatiguée et que, par conséquent, j’entendais aller me coucher. KALLA me répond Ok, avance je te retrouve. Arrivée dans la chambre, je m’installe sur le lit et je prends ma position féminine la plus provocante. Malheureusement, trois heures plus tard, mon mari n’avait toujours pas décidé à me rejoindre. J’attends, je tourne et me retourne sur le lit, je piaffe d’impatience. Toujours pas d’homme dans mon lit. L’homme était plus intéressé à raconter et à écouter des conneries qu’à venir me rejoindre au lit ». Elle s’arrête et lance un coup d’œil méprisant du côté de… l’homme.
« A une heure du matin, reprend-elle avec le même calme, le sommeil a fini par avoir raison de moi. Vers six heures du matin,   point de mari sur le lit. C’est qu’il est sorti très tôt pour aller saigner ses troncs de palmier. Le jour passe le plus lentement et le plus péniblement sans l’ombre de mon mari. Le soir venu, je décide d’utiliser la manière forte : j’amène mon mari au lit de force, et je lui fais savoir que j’entendais recevoir une partie de ce pourquoi j’ai quitté ma mère ». Un autre coup d’œil, cette fois-ci, méprisable. « Arrivés dans la chambre, le bon monsieur me fait savoir qu’il n’est pas poli de laisser ses cousins seuls. Je réponds tu vas d’abord me faire ça avant de sortir. En parlant ainsi, je prends son « ndjundju (son pénis) » entre mes mains. Je triture, je tords d’un côté, puis de l’autre…, rien mais rien du tout ; il n’y avait…rien, nada. Je me suis exclamé : « a na wam ma, mè tèl véé » (ma maman où suis-je ?). Chef à ce moment, j’ai refait, en pensées, tout le trajet qui m’avait conduite de mon village jusqu’ici. Surtout je me suis demandé, vais-je rentrer chez ma mère, ou allais je demeurer dans ce merdier ? Cette nuit-là je n’ai pas pu trouver le sommeil, pendant que le salaud ronflait, comme une vieille casserole. Comme à son habitude, "le bon à rien" est allé à ses troncs… c’est ainsi que, ce matin-là, pendant que je pleurais sur mon triste, sort BISE vient frapper à la porte et a commencé à me faire un brin de causette. Après quelque temps, ma curiosité  me décide à tester cet autre imbécile, histoire de voir si toute cette famille, n’était composée que de bons à rien. Nous voilà dans la chambre. Une petite claque sur le NDJUNDJU et vlan, le voilà comme un serpent qui dresse une tête belliqueuse et moi de m’exclamer : anhaa, naa hoo… après quoi, mon sac sur la tête, j’ai marché derrière le bonheur. Voilà tout. ».

A MA PLACE, QU’AURIEZ VOUS FAIT ?

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