dimanche 12 février 2017

L’ESPACEMENT DE NAISSANCES CHEZ LES BASA'A





De nombreuse personnes pensent que la culture moderne a introduit le phénomène du contrôle de naissances dans notre communauté dite traditionnelle. Nous avons fini par nous convaincre que le Basa’a faisait des enfants en désordre. Et pourtant, le planning familial en dehors de ses implications économiques n’a rien de nouveau chez les Basa’a. 
LE BASA’A ET LA LIMITATION DES NAISSANCES
Dans notre culture, la reproduction est une grâce des divinités. Faire des enfants est une des missions majeures et divines de l’homme. La grandeur, la notabilité d’un homme se mesuraient par l’importance de sa progéniture. Le basa’a est convaincu que les ressources naturelles sont intarissables. Le sens de partage qui régit notre organisation sociologique autorise la naissance sans limitation. Chez les Basa’a, quand il y a pour un, il y en a pour tous. L’égoïsme, le refus de partager, le désir de disposer pour une minorité une grande partie des ressources, qui sont des spécificités de la culture occidentales, nous ont conduits à la conclusion fallacieuse selon laquelle, le coût de la vie milite pour une natalité raisonnable et « responsable ». On aboutit alors irrémédiablement au phénomène de vieillissement de nos populations et au risque d’assister un jour à la disparition de tout un peuple, faute de naissance.
L’ESPACEMENT DES NAISSANCES
S’il est de notoriété publique que le basa’a traditionnel proclame une large progéniture, il est tout aussi certain que notre culture traditionnelle en matière d’espacement de naissance, n’avait aucunement pas besoin des grandes trouvailles de la science occidentale.
  •      Des relations sexuelles n’étaient pas autorisées à une mère d’enfant avant au moins 24 mois après la naissance de son dernier né. Très souvent la femme était alors autorisée à se rendre auprès de ses parents pour les besoins de bercement de l’enfant mais la réalité était autre : les raisons de cet éloignement étaient d’éviter aux nouveaux parents, toutes tentations sexuelles
  •      La période de l’allaitement pouvait bien s’étendre sur parfois 30 mois. Il est scientifiquement prouvé aujourd’hui, que l’allaitement au sein, favorise l’espacement de grossesse.
  •      Avant toute relation sexuelle, la mère et le dernier né étaient soumis à des traitements qui devaient prévenir ce dernier d’un certain nombre de maladies, dont le « DJÔS ».

Dans tous les cas, chez les Basa’a traditionnels, entre deux naissances, au moins 24 mois étaient nécessaires.

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